Anthony Pastor, dans la case… | No War #1

Anthony Pastor, dans la case, No war 1, Casterman

Une Case en plus vous propose de rentrer Dans la case d’un auteur de bande dessinée, qu’il soit scénariste, dessinateur ou encore coloriste. Dans la case, c’est simple, l’auteur choisit une case au sein de son dernier album, explique son choix et la décrypte pour vous.

Aujourd’hui, c’est au tour d’Anthony Pastor de nous faire entrer dans la case 3 de la page 72 du premier tome de No War publié chez Casterman.

Anthony Pastor, dans la case, No war 1, Casterman

“Le projet No war a commencé, il y a déjà deux bonnes années.  J’ai eu besoin de prendre du temps pour écrire et story-boarder les trois premiers tomes, et il y a eu pas mal de reprises, de changements de scènes coupées ou déplacées. Pendant tout ce temps, mon œil s’est habitué aux croquis des planches.

Dans ces premiers crayonnés, des visages étaient déjà bien en place (car je cherchais à me faire la main sur les personnages en même temps et je sondais leurs psychologies), d’autres choses, objets et décors, moins.

Puis est venu le moment où j’ai arrêté le scénario et la structure, il fallait passer à la finalisation. J’avais déjà fait quelques essais de planches finies mais maintenant l’heure était venue de s’arrêter sur un traitement graphique, encrage et couleur.

Ce n’était pas si évident, surtout que je me lançais dans une série longue et qu’il y aurait forcément une évolution mais il fallait partir sur les bonnes bases. Et je savais aussi que je devais proposer quelque chose de différent par rapport aux précédents albums.

J’en reviens à ce que je te disais au-dessus, mon œil s’était habitué au croquis, une chose me semblait évidente, l’énergie qui se dégageait des croquis devait être conservée. Il ne fallait surtout pas que je perde ça.

Cette case de la page 72 est un exemple parlant de cette réflexion. Je ne me voyais pas la peaufiner de trop. J’ai rendu la tête du personnage lisible, ainsi que ses mains car cela rajoutait de l’expression, mais pour le reste (les pieds n’avaient pas besoin de plus d’expression, il fallait absolument garder l’intensité de cette esquisse lâchée. C’est au moment du story-board que l’on est le plus en phase avec ce que l’on raconte et si notre dessin ne se résume pas qu’à une patate de positionnement, on est surtout vraiment en phase avec l’intention, il faut donc essayer de prolonger cela.

Dans No WAR, la couleur aussi se veut narrative. Elle est là pour appuyer et souligner, mais je voulais qu’elle laisse l’encrage exister fortement, qu’elle ne prenne pas le dessus.”

Anthony Pastor, dans la case, No war 1, Casterman

Nous remercions très chaleureusement Anthony Pastor pour sa participation à la rubrique Dans la case. Merci aussi pour sa patience.

Retrouvez la chronique du premier tome de No War et celle du deuxième tome.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.