Augustin Lebon, dans la case.. | Résilience #1

Augustin Lebon, Dans la case, Casterman

Une Case en plus vous propose de rentrer Dans la case d’un auteur de bande dessinée, qu’il soit scénariste, dessinateur ou encore coloriste. Dans la case, c’est simple, l’auteur choisit une case au sein de son dernier album, explique son choix et la décrypte pour vous.

Augustin Lebon, Dans la case, CastermanAujourd’hui, Augustin Lebon vous propose d’entrer dans la case 3 page 49 du premier tome de Résilience, publié chez Casterman.

« Pas simple d’isoler une case au milieu d’un album entier !

Après réflexion, j’ai fini par choisir la case 4, planche 49. A priori, elle n’a rien d’extraordinaire mais fait partie de celles que j’appelle les « cases narratives ». Elle n’est pas là pour en mettre plein la vue, avec un grand décor et des effets impressionnants, mais pour faire avancer l’histoire.

A ce moment du scénario, mes personnages viennent de s’échapper d’une « cité agricole » où ils étaient prisonniers et la planche doit transmettre un sentiment de calme qui précède la scène d’action finale. Elle s’ouvre d’ailleurs sur un ciel étoilé et une vaste case de nuit.

Ici, ce sont surtout les dialogues qui comptent et non le dessin. Il faut donc rester très sobre pour que l’image respire et que les bulles soient bien lisibles. Les masses noires très franches permettent de donner de la profondeur et les quelques petits tags suffisent à donner l’illusion d’une case détaillée. La case permet aussi de s’éloigner des personnages et de donner de l’air à la planche. La couleur d’Hugo Poupelin est également très simple, le petit effet de lumière sur les phares suffit pour transmettre l’ambiance nocturne. Le tout est d’être juste mais sans en mettre trop.

Augustin Lebon, Dans la case, Casterman Augustin Lebon, Dans la case, Casterman

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand on est dessinateur et scénariste, il est très facile de se laisser de grandes cases de dessin pour épater la galerie et se faire plaisir. Le piège est de ne pas en abuser ! Ne pas trop en faire est souvent plus difficile que l’inverse. J’ai appris à apprécier ces petites cases narratives et essaye donc de les utiliser d’avantage. D’autant plus qu’elles sont parfois tout aussi jolies qu’une pleine page ! »

 

Augustin Lebon, Dans la case, Casterman

 

Merci à Augustin Lebon pour sa participation à la rubrique Dans la case. Retrouvez la chronique du premier tome de Résilience, Les terres mortes, un album à (re)découvrir !

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