Enrico Marini signe la conclusion de son Batman avec la parution du tome 2 de The Dark Prince Charming, chez Dargaud.
Batman remue désespérément la ville de Gotham pour trouver des traces de la petite Alina, sa fille présumée, enlevée par son pire ennemi, le Joker. Mais le clown psychopathe se moque pas mal de l’homme chauve-souris : pour lui, c’est Bruce Wayne qui détient la clé de son problème. Et le Joker est prêt à tout pour satisfaire les besoins de sa bien-aimée Harley Quinn. Même à sacrifier la vie d’une petite gamine. Car comme il le dit lui-même : « C’est dans les contes de fées que les histoires finissent bien… et ceci n’en est pas un ! ».
Enrico Marini rêvait de réaliser son Batman et avec The Dark Prince Charming, c’est désormais chose faite. Après un premier tome quelque peu décevant sur le plan de l’histoire, Enrico Marini conclut son dyptique dans la même veine, même si ce deuxième et dernier tome s’avère plus intéressant que le premier. En effet, en axant cette conclusion sur le personnage du Joker, le scénariste profite de son aura et de sa folie pour insuffler et apporter au récit un aspect légérement plus déjanté. A la fois revanchard, tueur, émotif ou encore cynique, le Joker est le personnage principal de cette conclusion et apporte énormément au récit. Malgré cela, le récit est simple et se lit vite, tout en restant plaisant. Enrico Marini ne ménage pourtant pas ses efforts en proposant une aventure bourrée d’actions, de scènes spectaculaires et de rebondissements.
Le principal atout de ce Batman reste le talent graphique d’Enrico Marini qui parvient aisément à émerveiller le lecteur. Son dessin sied parfaitement à cet univers et sert incroyablement bien Batman. Le dessinateur retranscrit parfaitement le côté sombre et sauvage de Bruce Wayne, l’incroyable plastique de Catwoman et la folie charismatique du Joker. Page après page, le lecteur en prend littéralement plein les yeux, pour son plus grand plaisir, grâce à une découpage cinématographique efficace et rythmé et une incroyable mise en couleurs à l’aquarelle. Batman est plus sombre que jamais et la démesure du Joker est superbement mise en images.
Dans la lignée du premier tome, The Dark Prince Charming marquera les esprits par le talent graphique d’Enrico Marini qui, à défaut de proposer une aventure révolutionnaire, s’approprie de mains de maitre l’univers graphique du chevalier noir. S’il vous faut une raison, une seule, pour vous ruer en librairie, c’est celle-ci. La lecture, quant à elle, restera agréable !
Batman The Dark Prince Charming #2
72 pages
Enrico Marini
Dargaud
Parution : 15 juin 2018