Blacksad #5, la critique

3504158_6_2f16_amarillo-cinquieme-tome-de-la-serie_4ab9008cf6165521ec6d9d75ffc1796eDans ce cinquième album, intitulé Amarillo, Juan Díaz Canales et Juanjo Guarnido entraînent Blacksad dans un road-movie plein de rebondissements. Peut-être trop, d’ailleurs.

Amarillo, démarre là où se terminait le 4ème tome, à savoir à La Nouvelle-Orléans. Weekly doit quitter la ville à la demande de la rédaction de son journal. Blacksad préfère rester sur place pour chercher du travail. Sur le parking de l’aéroport, où il a accompagné son ami, il  croise un riche Texan prêt à lui confier une mission : ramener sa voiture chez lui soit. Un boulot simple et bien payé ! Sans hésitation, le détective accepte. Mais, dans une station-service, il se fait voler la voiture par 2 individus, Chad Lowell et Abe Greenberg, deux écrivains qui cherchent à rejoindre Amarillo, au Texas. En chemin, une dispute éclate entre les deux hommes et vire au drame. Chad tue Abe et, est contraint de fuir. Blacksad se lance à sa poursuite sur les routes américaines… qui l’emmèneront jusqu’au Sunflowers Circus.

La nouveau Blacksad, on l’attendait depuis un bon moment. Alors c’est forcément un évènement tant les précédents albums ont marqué tous les esprits. Sans se poser de questions, on fonce chez son libraire, on l’achète… et on le lit !

Après lecture, une chose est certaine, on se dit que ce tome 5 n’est peut-être pas le meilleur de la série. Mais cela reste un très bon Blacksad, juste un poil en deçà des précédents.

arton24935-18d68Jean Diaz Canales et Juanjo Guarnido proposent un album plus coloré que les précédents en optant un road-movie plutôt qu’un polar, le genre de prédilection qui a fait le succès de la série. Un road-movie fait de (trop) nombreuses rencontres, de petites histoires qui s’entremêlent tout au long de l’histoire. Le scénario est plus beaucoup plus léger et moins sombre, bien moins complexe que les précédents albums. “Je commence à être fatigué de tout ce malheur autour de moi…” se justifie les auteurs via Blacksad. Dès la couverture tout en couleur jaune et, avec un Blacksad grand sourire aux lèvres, on devine le ptich plus léger.  L’histoire a également un peu de mal à démarrer et à se mettre en place, ne prenant réellement son envol qu’à partir de la page 24, à l’arrivée au Sunflowers Circus. C’est à partir de ce moment que l’aventure commence et devient vraiment intéressante. Enfin, on note aussi que Blacksad est un peu moins présent dans l’album, moins mis en avant.

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Du côté des dessins, que dire, hormis que l’on a affaire à un très bon Juanjo Guarnido. Bien évidemment. On reste admiratif, presque envouté, par la mise en page et les dessins tout simplement superbes. Guarnido anime comme personne ses animaux dotés d’un corps humain. Coup de cœur pour le lion Chad Lowel. Leurs gueules sont toujours très expressives, même si parfois certains personnages secondaires auraient mérités un petit peu plus d’attention, mais c’est du chipotage.

Alors, oui il est certes un peu en deçà des autres, mais ne chipotons pas !

Blacksad au cinéma ?
Verra-t-on un jour Blacksad au cinéma ? L’adaptation est un véritable serpent de mer. Les droits de la série ont été achetés, en 2004, par Thomas Langmann, mais à ce jour rien n’a été fait. Après que le retrait du réalisateur Alexande Aja fin 2010, Juanjo Guarnido confie que “les choses devraient très vite se débloquer, même si ça échappe à notre contrôle. C’est un projet très complexe et ambitieux, mais j’ai de plus en plus confiance dans le fait de le voir aboutir”.
Deux Blacksad en 2016 ?
Juanjo Guarnido a confié, au journal 20 Minutes, que la parution des tomes 6 et 7 sera rapprochée, et se fera courant 2016 : « C’est un défi pour nous, mais on doit bien ça aux fans de Blacksad ! » explique t’il. La prochaine enquête prendra la forme d’un diptyque et renouera avec le polar noir, comme l’expliquait Guarnido dans le magazine Casemate 65 : “Le premier tome reprenait tous les codes du polar noir, autour d’un personnage détective. Puis nous avons pris des libertés, ne nous cantonnant pas au genre, faisant voyager notre personnage à La Nouvelle-Orléans, développant des séquences oniriques ou étranges. Ce qui n’empêche pas de revenir à notre parti-pris initial. Le tome 6 devrait donc se dérouler à New York, dans une ambiance urbaine de polar plus classique. Par contre, fini le leitmotiv coloré. Nous avons fait une couverture noire, blanche, puis d’autres avec les trois couleurs primaires. Le cycle est clos.”

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