Bloodshot #1 & 2, la critique

Avec Bloodshot, encore un héros badass de chez Valiant débarque chez Bliss Editions. Programme militaire secret, ancien soldat, pouvoir de regénération : hormis les nanites, n’y a t’il pas comme un air de déjà vu ?

Bloodshot est un super-soldat infusé de milliards de nanites qui le rendent quasi invulnérable. Manipulé telle une marionnette par l’armée et envoyé sur les missions les plus immorales. Mais même libéré de ses anciens maîtres, Bloodshot est toujours en guerre. Seulement cette fois, il peut enfin choisir ses propres combats.

Bloosshot parle comme un dur à cuire, tendance repenti… il ne manquerait donc que les griffes qui sortent de ses mains pour se lancer dans la comparaison avec Wolverine. Le scénario semblerait pouvoir se résumer à Bloodshot contre Black Bar, une organisation supra étatique de plus. Et pourtant la comparaison est vite balayée. Blooshot nous épargne les longs monologues, jouant parfois sur le détournement des codes du genre, ceux-làa même qu’il utilise. Quand il accuse un général, qui parle trop, de jouer au prof de philo, quand il se prend pour un soldat du Vietnam, le cerveau lavé ou prononçant des dialigues totalement décalés. L’action est efficace et juste, les scènes bien menée. On retrouve l’univers Valient, avec les psiotiques notamment, et des références à Livewire, chroniqué dans ces pages il y a peu. Le tome 1 présente le personnage et introduit le Black Bar, les Brûlés notamment, une organisation secrète offrant une alternative à Bloodshot. Quant au tome 2, il suit un peu plus Eidolon, atout du Black Bar, au pouvoir plutôt intéressant et rarement développé dans les comics. Elle partage avec Bloodshot un passé bien trouvé qui nous est révélé au fil de ces 2 tomes. Le bonus est plutôt sympa sur le thème des vétérans. Léger mais pas trop.

Le Graphisme, très typé années 2000, est propre et dynamique, coloré et brillant. Les  personnages, au design parfois classique, sont bien caractérisés et très expressifs, et l’aficionado se régalera de poses très classes. Les décors sont soignés et variés. Nous dirons donc que le dessin est maîtisé et constant, soit à ce jour ce que nous avons vu de mieux chez Bliss.

Il est extrêmement agréable que le personnage de Bloodshot ne soit pas traité comme un bourrin. Il mène sa croisade et nous prenons beaucoup de plaisir à suivre ses péripéties.

Bloodshot #1 & 2
104 pages
Tim Seeley – Brett Booth
Bliss éditions
Parution tome 1 : 15 mai 2020
Parution tome 2: 11 septembre 2020

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