Compte à rebours #1, la critique

Accompagné de Marc Trévidic, ex-juge antiterroriste, Matz s’intéresse au terrorisme et nous entraîne, avec Compte à Rebours, au cœur de la « Guerre de la terreur ».

Un matin, des parents apprennent par téléphone que leur fils est mort en shahid (en martyr). Alors que pendant des années, le service des renseignements pensait que quelques éléments corroborants suffisaient à confirmer la mort d’un soldat de Dieu, Paul Treignac, juge au pôle antiterroriste du Tribunal de Grande Instance de Paris, doute. Et si ce Abou Bakr n’était pas mort, s’il se faisait passer pour mort pour mieux revenir en France et préparer une opération ? Le juge est déterminé. À travers les instances à convaincre et des décisions lourdes de conséquences, comme libérer un jeune jihadiste, Paul Treignac met en place sa chasse à l’homme.

Le premier tome de Compte à rebours est un récit fictif mais incroyablement crédible. Ce réalisme est rendu possible grâce à la participation de Marc Trévidic en tant que co-scénariste auprès de Matz dont on connait déjà le talent. L’ex-juge antiterroriste apporte, en effet, toute son expertise et son vécu dans cette compréhension de la « Guerre de la terreur », lui qui a été au plus près des attaques qui ont frappées la France. Le scénario est solide et très bien construit, avec beaucoup de rythme, si bien que l’on ne s’ennuie pas un seul instant. De manière concrète, mais aussi de façon finalement assez angoissante, les scénaristes exposent la réalité du terrain, les difficultés de la lutte contre le terrorisme et les décisions souvent difficiles qui doivent être prises par les personnes en charge des enquêtes, tout en devant concilier leurs vies personnelles et familiales. Tout ceci fait de Es-shahid un album très convaincant et très prenant.

Compte à rebours #1, Rue de Sèvres, Matz, Marc Trévidic, Liotti
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Compte à rebours #1, Rue de Sèvres, Matz, Marc Trévidic, Liotti
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Graphiquement, Giuseppe Liotti nous immerge complétement dans ce récit par son style réaliste. L’utilisation des traits de Marc Trévidic pour représenter le juge de l’histoire est extrêmement intéressante et permet de réduire au maximum la frontière entre fiction et réalité.

Es-Shahid, premier tome de Compte à rebours, est vraiment très réussi et convaincant. Les auteurs s’emparent avec brio d’un sujet difficile qu’ils traitent de façon à la fois impressionnante et terrifiante.

 

Compte à rebours #1
Es-Shahid
56 pages
Marc Trévidic – Matz – Giuseppe Liotti
Rue de Sèvres
Parution : 21 mars 2018

1 réaction sur “ Compte à rebours #1, la critique ”

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