Dobbs, dans la case | Sa majesté des Ours #1

une Case en plus vous propose de rentrer Dans la case d’un auteur de bande dessinée, qu’il soit scénariste, dessinateur ou encore coloriste. Dans la case, c’est simple, l’auteur choisit une case au sein de son dernier album, explique son choix et la décrypte pour vous.

Aujourd’hui, c’est au tour de Dobbs de nous faire entrer dans la case. Dobbs a choisi la case 5 de la page 24 du premier tome de Sa majesté des ours, Les colonnes de Garuda, réalisé avec Olivier Vatine et Didier Cassegrain aux éditions Comix Buro. 

« J’aime beaucoup le personnage de Thélème dans la série, et surtout comment celui-ci ne cesse d’évoluer… Avant cette séquence (qui arrive à peu près à la moitié de l’album), elle a été écartée de l’expédition pour des raisons qui flirtent avec l’infantilisation et le sexisme : elle va ici, dans ce plan très dramatique, se révéler être celle qui sauve la situation des mâles en danger présents sur un autre navire … Un Deus ex Machina féminin fort, qui capte immédiatement toute l’attention.

Il s’agit en fait d’un contre-champ à partir du point de vue des autres membres de l’équipe, comme si nous étions dans un film 3D avec un effet de surgissement dû à la perspective et la proue du navire qui s’avance vers nous. Dans cette légère contre-plongée, Thélème est magnifiée, en équilibre parfait sur le pont entre deux actions malgré les vagues, en équilibre aussi entre l’élément de l’air et celui de l’eau. Cette case nous la fait découvrir autrement que ce qu’elle paraissait être au début du récit : elle n’est plus l’ado douée et un peu vantarde qui a eu le privilège de s’entraîner avec le fils du roi. C’est une femme guerrière accomplie qui n’a besoin de personne et qui amène la paix dans le chaos, le calme dans la tempête.

Le Story-board d’Olivier Vatine nous l’avait montrée forte, avec un posing dur, mise en valeur par le cadrage et la composition centrale, une vraie badass en puissance. Il y a une évolution avec le traitement crayonné-peinture de Didier Cassegrain : le rendu, l’attitude et la lumière nous font découvrir aussi sa propre noblesse et sa grandeur, en usant de cette attitude de préparation de tir, de son regard calme et de cette posture dans le vent (sans les éclairs des plans précédents, qui étaient plutôt dévolus à la notion de danger venant des sirènes et peut-être également de l’enchanteresse de Sa Majesté des Ours). »

Nous remercions chaleureusement Hub qui a accepté de participer à la rubrique Dans la case. Et retrouvez la chronique des Colonnes de Garuda, le premier tome de Sa majesté des ours, publié aux éditions Comix Buro.

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