Killers, la critique

De la baston et des ninjas poseurs sont au programme de Killers, de B. Clay Moore et Fernando Dagnino, spin-off de Ninja-K, série débutée en 1997 chez Valiant.

Les assassins reprennent du service. Anciens agents secrets britanniques, au sein du programme Ninja, ils ont appris à canaliser leur «ki» pour accomplir des prouesses surhumaines… au prix de souffrances atroces. Ils ont depuis longtemps quitté le programme et travaillent désormais chacun à leur compte… Mais c’est sans compter sur le Jonin, leur ancien sensei, qui va les recruter pour un jeu du chat et de la souris meurtrier… 

Le récit s’ouvre sur une tragédie, celle de Ninja-G, alias Blindside, héroïne de la minisérie. Le scenario aborde sans détour l’unité d’élite secrète du Mi-6, dont les tueurs se sont rangés, depuis le ki, pouvoir intérieur auquel ils accèdent et leur confère un pouvoir différent pour chacun. Une promesse est faite par leur ancien maître et face à cet enjeu, les réactions seront diverses entre collaborations et mode solo. Une fois ceci dit, nous nous trouvons dans une minisérie et cela se ressent. Le décor est vite planté et le lecteur passe de scènes de bagarres en scènes de bagarres, à peine entrecoupées de dialogues entre les ninjas. Il y a peu de personnages secondaires, le récit est majoritairement centré sur l’héroïne, Ninja-G, et en mineur sur les 4 autres ninjas, le Jonin et sa fille. Force est de constater que le scenario tient sur un post-it et ne réserve aucune surprise ni aucun climax, alors nous ne pouvons que le conseiller aux amateurs de fun sans prise de tête et pas trop mal réalisé. 

Killers ki-6, Bliss comics, Valiant

Le dessin de Fernando Dagnino est vraiment bon et plutôt précis. Sa mise en page, dynamique, rend bien la classe des héros qu’on est en droit d’attendre d’un comics de genre. Le design de ceux-ci est réussi d’ailleurs, contrairement à celui des ennemis, clones en attentes d’être tranchés.

Killers de B.Clay Moore et Fernando Dagnino est au comics ce que les films de Steven Seagall sont au cinéma : une œuvre de genre, brève et punchy. Les codes sont respectés : ça pose, il y a du sabre, des pistolets, un vieux sensei mystérieux et puissant, un tatouage en forme de dragon, etc.

Killers
128 pages
B. Clay Moore – Fernando Dagnino
Bliss éditions – Valiant
Parution : 11 Septembre 2020

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