Avec Lady Killer, Joëlle Jones et Jamie S. Rich mettent en scène une héroïne surprenante, sorte de Dexter au féminin, évoluant dans une ambiance des années 1950.
Deux filles blondes comme les blés, un job de vendeuse de cosmétiques à domicile, un mari occupé qui rentre tard du travail… en apparence, Josie Schuller a tout de la mère de famille idéale. Mais elle a un secret : c’est aussi la plus impitoyable des tueuses à gage ! Josie partage son quotidien entre l’entretien de son petit foyer irréprochable et l’exécution d’assassinats de sang-froid pour de dangereux commanditaires. Mais son idée du parfait rêve américain risque bien de se briser lorsque c’est elle qui se retrouve dans la ligne de mire…
Sans être extrêmement original, ce premier tome de Lady Killer est plutôt une très bonne surprise. Joëlle Jones et Jamie S. Rich signent un scénario explosif et violent autour d’un personnage hors du commun, mère au foyer aimante et chaleureuse d’un côté, et tueuse à gages sans aucune pitié de l’autre. La bonne idée est d’avoir opter pour une femme pour le rôle principal, ce qui accroît le décalage entre les deux faces du personnage. Outre la violence inhérente à ce premier tome, Lady Killer contient de nombreux rebondissements et se trouve être aussi un album très drôle qui se jouent des clichés de la mère de famille…
Côté graphique, la dessinatrice a opté pour un design résolument vintage très réussi. Le graphisme de Joëlle Jones, porte par un trait réaliste très efficace, est l’atout majeur de ce premier tome détonant.
Á la fois violent, drôle et superbement illustré, Lady Killer ravira les fans d’histoires de tueurs en série mode Dexter. Vivement la suite…
Lady Killer #1
Á couteaux tirés
144 pages
Joëlle Jones – Jamie S. Rich
Glénat
Parution : 1er juin 2016