Le second cycle du Pouvoir des innocents, de Luc Brunschwig et Laurent Hirn, se conclut avec la parution de 11 septembre chez Futuropolis.
New York, le 1er mars 2001. Le procès le plus médiatique et le plus attendu du siècle vient de débuter : celui de Joshua Logan, accusé d’avoir assassiné de sang-froid 508 personnes le 4 novembre 1997. Pendant que son avocat, maître Chapelle, questionne et conteste chaque déclaration faite par l’accusation afin d’installer un « doute raisonnable », en coulisses, ses adversaires mettent en place leur riposte…
Tout au long de cet album, Luc Brunschwig nous fait enfin vivre le procès de Joshua Logan dont la plupart d’entre nous connaît, malheureusement, déjà le dénouement. En effet, les éditions Futuropolis avaient eu la mauvaise idée, en 2011 et en 2012 de publier les deux premiers tomes du troisième cycle en même temps que le début deuxième cycle…Ceci étant dit, connaître le dénouement ne gâche en rien notre plaisir de découvrir comment le scénariste a ficelé son récit, dont la trame principale est la lutte entre les avocats de l’accusation et de la défense. Les effets de manche et rebondissements sont nombreux et laissent même à penser que le sort de Joshua n’est pas si définitivement décidé. La théâtralité dans la salle d’audience est extrêmement bien rendue et rend ce récit d’autant plus réaliste. La conclusion de cet album est surprenante, non pas dans la décision finale des jurés, connue de tous, mais dans la manière de relier son récit à la réalité du 11 septembre 2001, assez déroutante et déconcertante. Cela reste bien sûr un plaisir immense de plonger dans cet album toujours très bien construit et incroyablement addictif.
Graphiquement, la partition de Lauret Hirn est une nouvelle fois très réussie. Son dessin est efficace et percutant. Chaque angle choisi par le dessinateur est réfléchi pour apporter un peu plus d’ampleur au scénario.
Avec 11 septembre, Luc Brunschwig et Laurent Hirn nous plongent au cœur du procès de Joshua Logan, un procès réaliste extrêmement bien ficelé aux nombreux rebondissements. Les auteurs concluent ce second cycle avec brio, comme l’a été tout le cycle Car l’enfer est ici. On referme cet album avec l’impatience de (re)lire le début du troisième cycle, Les enfants de Jessica.
Le pouvoir des innocents, Car l’enfer est ici #5
11 septembre
80 pages
Luc Brunschwig – Laurent Hirn
Futuropolis
Parution : 21 juin 2018
Et retrouvez les chroniques de Deux visions pour un pays, Quatre millions de voix et 508 statues souriantes, respectivement les tomes 4, 3 et 2 de du second cycle du Pouvoir des innocents.