Les éditions Akileos publient Le trou de la zone, la première BD de Julie M.
Alors qu’il chemine pour rejoindre ses camarades, Argos, le cochon casse-cou (et casse-c…), croise Rocco le cochon d’Inde qui contemple la fouine dressée sur une pierre, la truffe en l’air, sous un soleil de plomb. Au bout d’un moment, celle-ci leur fait une révélation : la fin est proche ! Et peut-être n’a-t-elle pas tort après tout, car l’eau se fait rare. Le lit de la rivière est à sec et les gorges commencent à se déshydrater.
Une fois n’est pas coutume, abordons, dans un premier temps, la partie graphique de l’album. Le dessin de Julie M. nous a immédiatement plu et nous a incité à nous plonger dans cet album au titre des plus amusants et évocateur, Le trou de la zone. La couverture est d’ailleurs elle aussi très réussie. Graphiquement, Le trou de la zone est très joli et l’univers développé par la dessinatrice, notamment la galerie des personnages principaux sous forme d’animaux, est mignon et craquant. Le dessin de Julie M. est efficace, expressif et drôle et développe un certain charme.
Derrière ce traitement graphique au charme ravageur se cache un récit écologique dans lequel la scénariste met en scène Argos, un cochon à la recherche d’eau… L’histoire n’est malheureusement pas fluide et les convictions écologiques de la scénariste, bien que sincères et fortes, ne servent pas le récit. On a le sentiment que Julie M. s’enlise dans son propos écologique malgré quelques ressorts scénaristiques et quelques gags, parfois lourds, qui ravivent le récit.
Malheureusement, Le trou de la zone ressemble à un acte manqué car il pêche par son scénario et c’est vraiment dommage car graphiquement le graphisme de Julie M. est superbe et enlevé.
Le trou de la zone
Julie M.
96 pages
Akileos
Parution : 28 janvier 2016