Vicky, Jenny et Karine sont de retour et sont enfin heureuses (ou presque) dans le septième tome des Nombrils, Un bonheur presque parfait !, de Delaf et Dubuc.
Pour Vicky, le bonheur est total : ses parents la préfèrent enfin (!) à son insupportable grande sœur Rebecca, elle sort avec James, beau jeune homme promis au plus bel avenir, et le barbecue familial de fin d’été lui permet d’afficher son insolente réussite à la face de tous les voisins. Quant à Jenny, elle connaît un double bonheur : avec le musculeux Jean-Franky, elle a les tablettes de chocolat ; avec le gentil Hugo, elle a les attentions de chaque instant. Karine, elle, a une nouvelle passion et ce n’est pas un garçon : son groupe de musique est sur le point d’être signé par un gros producteur, mais pour cela elle doit d’abord remonter le moral à Albin, leader de la formation, qui est en pleine dépression depuis les événements tragiques de l’été. Mais la vie est cruelle et le bonheur fragile, surtout quand on triche avec ses propres sentiments. Heureusement qu’il reste l’amitié…
Album après album, le scénario de Dubuc est de plus en plus profond allant bien plus loin que les simples querelles entre collégiennes. Au fur et à mesure, le scénariste aborde des thèmes assez complexes, en lien avec la société. Dans Un bonheur presque parfait !, il développe les thèmes assez délicat du divorce, de la dépression ou de l’homosexualité.. Tout le talent du scénariste est d’aborder ces thèmes avec une bonne dose d’humour sans pour autant oublier d’appuyer là où cela fait mal. Dans ce septième album, les auteurs ont choisi de proposer des gags à la fois indépendants les uns des autres mais nécessaires dans la construction du récit, ce qui est finalement assez néfaste à la fluidité de lecture de l’album. En effet, s’ils permettent de comprendre et d’avancer dans le récit, certains gags manquent de force comique et les transitions entre chaque gag ne sont pas toujours très évidentes. Malgré cela ce septième tome des Nombrils s’avère être un bon album dont l’intérêt de lecture ne doit pas se limiter aux plus jeunes.
Graphiquement, Delaf fait du bon boulot. En effet, tant les personnages que les décors sont soignés. Le dessinateur offre une multitude de petits détails qui enrichissent le scénario et apporte un grand plaisir visuel.
Dans ce nouvel album des Nombrils, les auteurs parviennent à nous surprendre par les chemins originaux qu’ils font prendre à leurs héroïnes. Reste la construction de l’album entre gags indépendants et récit fil rouge qui déroute un peu…
Les Nombrils #7
Un bonheur presque parfait !
Delaf – Dubuc
Dupuis
Parution : 4 septembre 2015