Les vieux fourneaux #5, la critique

Les vieux fourneaux #5, Bons pour l'asile, DargaudLes vieux fourneaux débarquent avec un cinquième album, toujours signé Wilfrid Lupano et Paul Cauuet, et sont désormais bons pour l’asile.

Retour à Paris pour Antoine, Mimile et Juliette. Le plan est simple : ramener Juliette auprès de sa mère, puis filer au Stade de France pour assister au match de rugby France-Australie. C’est du moins ce qui est prévu… Mais, désireuse de voir son père et son grand-père se rabibocher, Sophie les oblige à s’occuper ensemble de Juliette jusqu’au lendemain. Mimile ne peut donc compter que sur Pierrot pour l’accompagner au match. Or, Pierrot l’anarchiste mène un nouveau combat : il s’est engagé en faveur des migrants. Alors vous pensez bien qu’assister à un match opposant la France, qui refuse d’accueillir les migrants, à l’Australie, qui ne pense qu’à les entasser dans des camps, bafouant ainsi les droits de l’homme, c’est hors de question ! Mimile n’a plus pour seule compagnie que ses désillusions… Et si lui aussi était bon pour l’asile ?

Ce cinquième tome des Vieux fourneaux se démarque des précédents albums par son ton moins léger, loin de rires francs qu’avaient pu susciter les premiers albums. Pour autant, ce cinquième album n’en est pas moins réussi. L’exubérance et la folie anarchique des trois septuagénaires Pierrot, Mimile et Antoine est toujours au rendez-vous, mais cette fois-ci Wilfrid Lupano accorde une place nettement plus prépondérante à l’émotion. Ainsi, on est amadoué par le passé d’éducateur de Pierrot, touché par les retrouvailles entre Juliette et ses grands-parents et on est immanquablement ému par Fanfan. Pour autant, il ne met pas de coté les ingrédients qui ont fait le succès de la série. L’humour se retrouve simplement au second plan et on retrouve toujours avec plaisir quelques expressions bien senties telles que « chuis en train de me faire cailler le lait toute seule » ou encore « t’as du lisier dans les ventricules »… Par ailleurs, les thèmes sociétaux ne sont pas en reste. Wilfrid Lupano critique vivement le traitement des migrants, s’intéresse à la place de la police et s’interroge le tiraillement de la famille…

Les vieux fourneaux #5, Bons pour l’asile, Dargaud
Les vieux fourneaux #5, Bons pour l’asile, Dargaud
Les vieux fourneaux #5, Bons pour l’asile, Dargaud
Les vieux fourneaux #5, Bons pour l’asile, Dargaud
Les vieux fourneaux #5, Bons pour l’asile, Dargaud
Les vieux fourneaux #5, Bons pour l’asile, Dargaud

La réussite de cette série est aussi due au travail de Paul Cauuet dont les dessins réalistes sont très agréables et dynamiques. Il exprime avec aisance et talent tout le caractère de ces personnages hauts en couleur. La scène du Haka réalisé par Emile restera très certainement comme une scène forte de cet album…

Wilfrid Lupano et Paul Cauuet font mouche une nouvelle fois avec un cinquième tome fort en émotions. Album après album, les auteurs ne cessent de surprendre le lecteur et mixent avec talent thèmes sociétaux, aventures rocambolesques et une petite dose d’humour. Forcément, on en redemande !

 

Les vieux fourneaux #5
Bons pour l’asile
56 pages
Wilfrid Lupano – Paul Cauuet
Dargaud
Parution : 9 novembre 2018

1 réaction sur “ Les vieux fourneaux #5, la critique ”

  1. Ping Un peu de tarte aux épinards #1, la critique | une Case en plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.