Livewire, la critique

Suite des aventures de la super-heroine Livewire chez Bliss éditions, par Vita Ayala au scénario et Raul Allén, Patricia Martin, Kano et Tana Ford aux dessins. Un récit complet lui est consacré, après Harbinger, Secret Weapons et d’autres apparitions mettant en scène les psiotiques.

Lorsque le pays qu’elle servait s’est mis à tuer les psiotiques comme elle, ces individus aux pouvoirs extraordinaires, Livewire a dû faire un choix. Pour protéger les siens, elle a utilisé ses pouvoirs technopathiques pour plonger les États-Unis dans le noir et causant une catastrophe sans précédent. Considérée comme une terroriste, la voilà poursuivie sans relâche par ses anciens alliés. Ses actes font même douter celles et ceux qu’elle considère comme ses enfants. Traquée, haïe… quel genre d’héroïne Livewire peut-elle encore être ?

Livewire de Vita Ayala nous parachute directement dans le vif du sujet, et si on se sent un peu perdu lorsqu’on n’a pas lu les ouvrages de référence, on raccroche les wagons assez vite. Livewire se veut icône : heroine afroaméricaine féministe et présentée comme une quasi déesse. Cela ne l’empêche pas de s’en prendre plein la tête et d’être torturée par ses choix et actions, avec une légère tendance désagréable à l’apitoiement. Beaucoup de questionnement donc, à travers les 3 arcs narratif du récit dont le meilleur à notre sens est le dernier, plus orienté politique et avec moins d’action. Livewire est parfois bavard dans ses dialogues, avec quelques scènes qui trainent en longueur et manquent de justesse. Cet amour du monologue s’inscrit cependant dans une certaine tradition des comics avec héros sombre et solitaire, dont le digne représentant est Batman. On regrettera quelques retournements de situations dommageables car un peu abrupts et incohérents.

Le dessin est de qualité dans les deux premiers arcs et agréable dans le dernier, avec une utilisation intéressante des couleurs, notamment un violet prégnant utilisé comme un thème récurrent, sorte de couleur de l’informatique rétro des années 80/90. La mise en page réserve de belles surprises, notamment dans l’usage des onomatopées et du découpage, avec de bonnes idées de mise en scène lors de combats. L’héroïne est badass et le dessin lui fait honneur. Les couvertures encore plus, traitant Livewire encore une fois comme une icône pop.

Avec quelques références malignes aux réseaux sociaux, un scenario qui malgré quelques défauts tient juste ce qu’il faut en haleine, Livewire se laisse lire avec plaisir.

Livewire
280 pages
Vita Ayala – Raul Allén – Patricia Martin – Kano – Tana Ford
Bliss éditions
Parution : 3 juillet 2020

1 réaction sur “ Livewire, la critique ”

  1. Ping Bloodshot #1 & 2, la critique

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