Nouvelle rubrique. une Case en plus vous propose désormais de rentrer Dans la case d’un auteur de bande dessinée, qu’il soit scénariste, dessinateur ou encore coloriste. Dans la case, c’est simple : l’auteur choisit une case au sein de son dernier album, explique son choix et la décrypte pour vous.
Luc Brunschwig inaugure cette nouvelle rubrique. Alors, dès à présent, rentrons dans la case du Pouvoir des innocents – Car l’enfer est ici #3 choisie par son scénariste…
“Le tome 3 de second cycle est quasi entièrement articulé autour du meeting de Lou Mac Arthur, le candidat démocrate au poste de gouverneur de l’état de New-York. Mac Arthur est soutenu par Jessica Ruppert, maire de NYC depuis deux ans, dont la politique sociale proche du peuple et de ses préoccupations pose problème tant chez ses adversaires que dans son propre camp.
Lou n’a pratiquement plus aucune chance de l’emporter… En plus de ses prises de position qui dérangent, il vient d’annoncer qu’il abolirait la peine de mort, ce qui éviterait à Joshua Logan, accusé de la mort de 508 personnes lors d’un attentat qui a traumatisé la ville, de subir la peine capitale. Les gens, déroutés, haineux, sont venus en nombre lui demander de s’expliquer sur ce choix, qui leur parait totalement absurde. Lou accepte l’affrontement et, pensant ne plus rien avoir à perdre, se montre d’une honnêteté désarmante”.
“Dans la case que j’ai choisie de vous présenter (page 25 case 6), il vient d’aller au bout de sa démonstration et attend le verdict de la salle… C’est ce moment décisif, où le temps se suspend soudain, où on ne sait pas encore comment les gens vont réagir, que doit exprimer le dessinateur.
Il fallait que la case soit grande pour exprimer ce temps qui se dilate et il me semblait que le moment était venu de resituer géographiquement le candidat par rapport aux gens qui font masse devant lui (ce que Laurent Hirn a exprimé dans son storyboard).
Mais… Il fallait aussi montrer Mac quasi vacillant au bord d’un gouffre prêt à l’avaler. Est-ce qu’il avait convaincu ? Est-ce que les gens allaient le laminer ou au contraire l’acclamer après avoir été convaincus ???.
Le choix de David a été de le montrer, minuscule et fragile, comme au bord d’une falaise, devant une mer immense et hostile… rappelant l’énormité de la bête qu’il essaie de dompter avec juste sa conviction et ses certitudes. Une bête prête à le dévorer.”
Retrouvez la chronique de Quatre millions de voix, le troisième tome du second cycle du Pouvoir des innocents.
Un grand merci à Luc Brunschwig pour sa participation. Merci aussi à David Nouhaud pour son aide.
Excellente idée, à renouveler. Et même sans Luc B. ^^
Merci ! C’est déjà dans les tuyaux….