Après 20 ans d’absence, les Editions Paquet publient le septième album de Mauro Caldi de Michel Constant et Denis Lapière : la vieille dame.
Mauro s’entraîne sur les routes de campagne des environs de Brescia. Gigi, son co-pilote, écrit des indications sur sa conduite sur un dérouleur de notes. Ce dernier suspend l’entraînement pendant quelques jours. Il doit s’absenter, comme chaque année, pour rendre visite à une vieille dame. Gigi se montre fuyant lorsque l’on lui demande des précisions. … Ce qui attise la curiosité de Mauro. Qui est- cette vieille dame ? Pourquoi tant de mystère ? Mauro fouille dans les affaires de son ami. Il n’y trouve qu’un vieux dérouleur de notes. Rien d’intéressant… Mauro Caldi se décide à suivre son ami lorsqu’il reçoit le message d’un corbeau. On le prévient. Un lourd secret va bouleverser sa vie….
Dans ce septième album, Michel Constant et Denis Lapière, les auteurs originaux de la série, explorent le passé de Mauro Caldi et les liens qui l’unissent à Gigi. C’est avec grand plaisir que l’on retrouve le jeune pilote passionné de voitures et de courses automobiles.
Le scénario de Denis Lapière est simple mais très bien construit et efficace. Au travers de plusieurs flashbacks, il nous emmène dans le passé du héros et nous révèle comment le père de Mauro Caldi est décédé. Loin des courses automobiles auxquelles nous avions été habitués auparavant, La vieille dame s’intéresse avant tout aux relations entre les deux amis. L’action n’est pourtant pas oubliée avec un méchant, à la mode italienne costards/cravates, bien campé … On apprécie de se retrouver dans cette ambiance rétro. Petit bémol, les belles voitures sont moins nombreuses dans cet album, à l’exception d’une vieille Alfa Roméo complétement emboutie, La vecchia donna ….
Michel Constant reprend les dessins avec un traitement ligne claire toujours aussi efficace. Bien évidemment, le dessin a évolué et s’est étoffé depuis Les Voleurs de Ferrari. Il est plus travaillé et plus mûr notamment sur les personnages. Graphiquement, l’Italie des années 50 et le côté rétro sont parfaitement rendus par le dessinateur, qui soigne toujours autant ses décors et ses petits bolides. Toutefois, chez une Case en plus, on a une petite préférence pour les anciens dessins de Michel Constant, plus insouciant.
C’est un vrai plaisir de retrouver Mauro Caldi et, La Vieille dame, est dans la droite ligne des précédents albums. C’est une histoire plaisante, divertissante et agréable à lire. Espérons que d’autres aventures suivront…
Mauro Caldi #7
La vieille dame
Denis Lapière – Michel Constant
Editions Paquet
Parution : 22 octobre 2014