Méto #1, la critique

Méto, La maison, GlénatLylian et Nesmo adaptent en bande dessinée Méto, la trilogie culte d’Yves Grevet à l’ambiance mystérieuse et claustrophobique, dont La maison est le premier tome.

Ils sont 64 enfants, coupés du monde et surveillés de main de fer par les Césars. Le quotidien de Méto, Quintus et leurs camarades est régulé par des règles étranges et rigides. Aucun écart de conduite n’est toléré. Seule manière de survivre à ce quotidien : respecter le code de conduite, encore et encore. Lorsque Méto se voit confier la responsabilité de former le nouvel arrivant Crassus, il sait qu’il va devoir mettre les bouchées doubles pour ne pas être sanctionné. Tandis qu’il lui enseigne les règles de la maison, Méto débute une quête de la vérité : pourquoi personne n’a de souvenir d’avant leur arrivée ? Pourquoi sont-ils ici ? Et surtout, qu’il y a-t-il à l’extérieur ?

Bien avant de se voir adaptée en bande dessinée, Méto est un roman d’anticipation écrit par Yves Grevet. Publié sous la forme d’une trilogie, Méto s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires et a été récompensé par 13 prix littéraires, preuve, s’il en est, de la qualité de ce récit. La maison, premier tome de la trilogie version BD, est tout aussi réussi. Il s’agit avant tout d’un album introductif dans lequel Lilian plante le décor et présente les différents personnages, dont 64 adolescents livrés à eux-mêmes et qui doivent faire face, dans un univers fermé, à des épreuves aussi bien mentales que physiques. Au scénario, Lilian retranscrit de manière très fidèle cette ambiance de huis-clos à laquelle sont confrontés ces adolescents, si bien que l’on se sent assez rapidement étouffer par cette ambiance carcérale où chaque règle a été dictée par une puissance mystérieuse. Ces 64 adolescents, sans famille ni souvenir précis de leurs passés, sont soumis à des règles rigides, dans un lieu qui leur est totalement inconnu. Seul Méto semble être déterminé à découvrir et comprendre ce qui se passe réellement et à vouloir s’émanciper des règles et contraintes édictées. C’est d’ailleurs à travers lui que l’on découvre les lieux, ses camarades et les habitudes strictes de la Maison. L’ambiance est pesante et lourde. On ressent les mêmes malaises et les mêmes craintes que ces ados qui doivent faire attention à ne pas trop grandir faute de devoir quitter le groupe…

Méto, La maison, Glénat
Méto, La maison, Glénat
Méto, La maison, Glénat
Méto, La maison, Glénat
Méto, La maison, Glénat
Méto, La maison, Glénat
Méto, La maison, Glénat
Méto, La maison, Glénat
Méto, La maison, Glénat
Méto, La maison, Glénat
Méto, La maison, Glénat

Graphiquement, l’ambiance mise en place par Nesmo est à la fois sombre et angoissante, en parfaite adéquation avec le récit. Le rendu est vraiment réussi tant le dessinateur parvient à faire ressentir au lecteur l’aspect oppressant de ce premier tome.

Déroutant, presque dérangeant et par conséquent forcément réussi, Lilian et le dessinateur Nesmo retranscrivent avec brio l’ambiance mystérieuse et claustrophobique de l’œuvre d’Yves Grevet. Le premier tome d’une série qui s’annonce incontournable.

 

Méto #1
La maison
80 pages
Lilian – Nesmo
Glénat
Parution : 6 juin 2018

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.