une Case en plus vous propose de rentrer Dans la case d’un auteur de bande dessinée, qu’il soit scénariste, dessinateur ou encore coloriste. Dans la case, c’est simple : l’auteur choisit une case au sein de son dernier album, explique son choix et la décrypte pour vous.
Nicolas Tabary vous propose d’entrer dans la case… de De père en fils, 30ème album d’Iznogoud réalisé en collaboration avec Laurent Vassilian.
Le dessinateur du Grand Vizir (1m50 les mains levées) vous dévoile la conception de la case 3 de la page 16.
” Cette case pose une question intéressante “La bande dessinée, est-ce de la littérature ?”. Elle évoque aussi le travail intime et complice entre le scénariste et le dessinateur. J’ai reproduis dans cette case le vrai tapuscrit de Laurent Vassilian.
Donc “La bande dessinée, est-ce de la littérature ?”. Et pourquoi pas !
On oublie trop souvent qu’une bande dessinée est avant tout une histoire imaginée, qui est écrite pour la raconter aux lecteurs qui la lisent, comme un livre, un roman. Ce qui change en bande dessinée, c’est ensuite ce découpage case par case que le scénariste opère pour son dessinateur, en y décrivant le contenu de la case puis les onomatopées, textes et dialogues.
Ainsi au final, le dessinateur est à la BD ce qu’est le réalisateur au cinéma, un metteur en scène qui doit diriger ses acteurs et ses caméramans selon le scénario et ses recommandations.
N’oublions pas qu’un scénariste de BD est un écrivain et qu’il a autant sa place dans les émissions littéraires que les auteurs de romans. Un bon scénario peut rattraper un dessin médiocre mais en revanche, même un très bon dessin ne peut sauver un mauvais scénario.”
Un grand merci à Nicolas Tabary pour sa participation.
Et retrouvez la chronique de l’album De père en fils sur le blog.