Paris 2119, la critique

Paris 2119, Rue de Sèvres, Zep, Dominique BertailAvec Paris 2119, Zep et Dominique Bertail signent, chez Rue de Sèvres, un récit d’anticipation surprenant.

Paris, 2119. La Ville Lumière n’est plus qu’une cohabitation de quartiers délabrés face à un Paris musée transformé par un art brut qui a mal vieilli. Les clones, les drones et les hologrammes envahissent les espaces privés et publics. Pourtant, quelques éléments du XXIe siècle perdurent encore, tel que le métro, essentiellement squatté par les laissés-pour-compte. Désormais, la plupart des gens se déplacent via le Transcore, cabine individuelle de téléportation proposée à chaque coin de rue. Tristan Keys vit dans ce monde dont il rejette la déshumanisation. Tel un marginal, il continue à prendre le métro, à marcher dans les rues, contrairement à sa compagne Kloé, adepte de la téléportation intercontinentale. Dans cette ambiance rétrofuturiste, des faits inquiétants surviennent. Une femme, en particulier, émergeant hagarde d’un Transcore, éveille les soupçons de Tristan. Que leur cache-t-on ? Quels intérêts plus sombres le Transcore sert-il sous couvert de la téléportation pour tous ?

Une nouvelle fois, Zep nous surprend avec son nouveau récit. Entre deux albums de Titeuf, et dans la lignée de The end paru en 2018, toujours chez Rue de Sèvres, il signe un nouveau récit d’anticipation. En 2119, l’homme ne se déplace plus en métro, réservé aux marginaux, mais il se téléporte, où il veut et quand il le souhaite, grâce au Transcore, une cabine de téléportation individuelle. Tristan, témoin d’événements anormaux alors que des individus venaient d’emprunter une cabine, s’interroge sur le prix à payer pour pouvoir se téléporter. Il va mener son enquête et découvrir la terrible vérité qui se cache derrière ce Transcore… Le scénario de Zep est finalement assez simple. Pourtant, sans être super original, il réserve quelques surprises bien trouvées qui permettent de tenir en haleine le lecteur tout au long de ce récit toutefois assez sombre. En effet, complétement déshumanisé, le futur imaginé par Zep ne fait pas rêver et amène le lecteur à essayer de se responsabiliser sur l’utilisation des nouvelles technologies. Enfin, on peut regretter un petit goût d’inachevé à la lecture de la fin cette histoire…

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Cote graphique, Paris 2119 est un très bel album dont la mise en images est assurée par Dominique Bertail. Le dessinateur propose une vision crédible de Paris en 2119 où l’on reconnait de nombreux monuments emblématiques de la capitale qui ont subi quelques transformations. Dominique Bertail distille de nombreuses petites références, notamment à Retour vers le Futur, qui permettent d’apporter une petit touche d’humour.

Zep et Dominique Bertail surprennent avec ce récit d’anticipation qui, malgré la qualité de son dessin et le côté haletant du récit, déçoit quelque peu par son caractère inachevé et une fin manquant de clarté.

 

Paris 2119
80 pages
Zep – Dominique Bertail
Rue de Sèvres
Parution : 23 janvier 2018

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