Avec Perico, Régis Hautière et Philippe Berthet nous entraînent, au travers d’un dyptique, dans le Cuba de 1958, quelques mois avant la révolution castriste…
Le récit débute avec le meurtre d’un Américain à la sortie d’un casino de La Havane. L’incident met le chef de la pègre locale, Santo Trafficante, et le président Batista sur les dents… Ayant voulu aider son frère aîné, le jeune Joaquin comprend rapidement qu’il trempe désormais dans une vilaine histoire de blanchiment et de meurtres… !
Reste à comprendre pourquoi cet assassinat crée tant d’agitation dans un pays où les règlements de comptes sont pourtant monnaie courante…
Régis Hautière et Philippe Berthet signent une histoire envoutante. Le scénario est rythmé et nous tient en haleine de bout en bout. Une histoire de corruption à Cuba mêlant la mafia locale, ce n’est pas si innovant. Et pourtant, c’est avec talent que Régis Hautière a bâti son scénario, sombre et passionnant, autour de personnages aux caractères bien trempés. Le suspense grimpe tout au long du récit pour se terminer dans une course poursuite captivante.
De côté des dessins, Philippe Berthet nous éblouit de nouveau. Et c’est un vrai plaisir de retrouver la ligne claire de ses magnifiques dessins. Son graphisme est toujours un régal. Philippe Berthet dessine ce qu’il aime et nous fait partager sa passions pour les années 60. Il nous retranscrit parfaitement l’ambiance de cette époque. Par ailleurs, spécialiste de Pin-up, Philippe Berthet nous propose toujours de jolies filles, ce qui ne gâche rien au plaisir de lecture.
On ne s’ennuie pas un seul instant dans ce premier tome. Et c’est avec impatience que l’on attend la suite et la fin de Perico, prévu pour septembre 2014.