une Case en plus vous propose de rentrer Dans la case d’un auteur de bande dessinée, qu’il soit scénariste, dessinateur ou encore coloriste. Dans la case, c’est simple, l’auteur choisit une case au sein de son dernier album, explique son choix et la décrypte pour vous.
Aujourd’hui, c’est au tour de Philippe Xavier de nous faire entrer dans la case. Philippe Xavier a choisi la case 1 de la page 9 du cinquième tome de Tango, Le dernier condor, réalisé avec Matz aux éditions Le Lombard.
« Une case… Le choix n’est pas si facile que ça. Je me concentre sur la mise en page, la mise en scène, le mouvement du regard sur les cases entres elles, sur une planche, sur deux planches en vis à vis. Je pourrai en retenir 3 ou 4, mais vu qu’il faut faire un choix, la voici.
J’ai opté pour la case dans laquelle Mario se tient debout sur la terrasse de son appartement à Buenos Aires, en Argentine, ville où j’ai vécu quand j’avais 18 ans. Oui, c’est un bon choix. J’aime la tranquillité qui se dégage de cette case, c’est reposant et en même temps mystérieux. On sent que le danger va bientôt arriver.
Je suis très friand des voix off quand elles sont importantes. C’est le cas ici. Matz, le scénariste se fait plaisir et moi aussi.
Ce ne fut pas si facile que ça, car j ai vraiment construit cette terrasse brique par brique, j’y ai mis les détails que je voulais pour la rendre vivante, la perspective qui allait me donner ce que je recherchais, cette sensation de grandeur et d’espace qui emmène le lecteur, le prend par la main pour l’inviter sur la terrasse. Et pourquoi pas lui faire monter l’escalier pour allez bronzer sur le toit ?
Le premier plan avec le mur et la plante joue un rôle important à l’équilibre graphique de cette case. La couleur de Jerome Maffre est lumineuse et apporte les contrastes qu’il faut pour la rendre encore plus vivante. »
Nous remercions Philippe Xavier qui a accepté de participer à la rubrique Dans la case. Et retrouvez la chronique du Dernier condor, le cinquième tome de Tango publié aux éditions Le Lombard.