Les éditions Ki-oon publient la conclusion de Poison City, un récit sur la liberté d’expression et les coulisses de la création manga au Japon.
Dès la parution du premier chapitre de Dark Walker, le couperet tombe : tous les exemplaires doivent être rappelés à cause d’une plainte d’Osamu Furudera, ancien ministre et membre influent de la commission des experts ! Mikio à alors le choix : édulcorer sa série afin de la continuer dans le magazine, ou bien passer à la publication sur Internet. Attaché à l’idée de faire un bon manga, c’est la deuxième solution qu’il adopte, ce qui lui permet d’être repéré par un éditeur américain. Hélas, lorsque les volumes reliés sortent en librairie, le mangaka se retrouve au cœur de la tourmente…
Dans cette suite et fin de la mini-série Poison City, Tetsuya Tsutsui poursuit sa critique de la censure au Japon au travers de son jeune héros, Mikio, qui subit la foudre de la commission des experts. Malgré les recommandations de son éditeur, le jeune auteur choisit de poursuivre sa création et se voir classer comme auteur nocif. Dans ce second tome, Tetsuya Tsutsui confronte Mikio à la commission des experts lors d’une audition publique menée à charge… Poison City est un récit extrêmement intéressant et passionnant sur les coulisses de la création de BD au Japon à la fois crédible et efficace. On reste cependant surpris par la fin de cette histoire qui met en exergue une vision plutôt pessimiste et inquiétante sur l’avenir de la création.
Graphiquement, Poison City est agréable. Si les personnages et le découpage sont réussis, les décors manquent de précision et de détails.
Poison City est une mini-série percutante qui amène le lecteur à se poser un certain nombre de questions sur la censure et la liberté d’expression. À la fois instructif et captivant !
Poison City #2
Tetsuya Tsutsui
Ki-oon
Parution : 10 décembre 2015