Ratafia #8, la critique

Ratafia, Les Têtes de Vô, GlénatPlus de deux ans après Une besoin de Consolation, Nicolas Pothier et Johan Pilet livre le 8ème tome de Ratafia, Les Têtes de Vô. 

Romuald n’est plus le même depuis que le Capitaine a converti tout l’équipage à son amour des livres. En bon pirate, il ne supporte pas de voir ces piles d’ouvrages poussiéreux remplacer les montagnes d’or des cales de la Kouklamou. On peut même dire qu’il déprime sec ! Heureusement que le testament d’un vieil ami du Capitaine vient bousculer ce calme plat. Un héritage colossal attend ce dernier s’il parvient à remettre la main sur ses anciens camarades de promo : Akable le monomaniaque chasseur de baleines, Porto le globe-trotter à boucle d’oreille, Fernando l’étroit mousquetaire ou encore Isabella Bella la Bomba. Alors qu’une nouvelle aventure se prépare, le passé du capitaine refait surface… et le sourire de Romuald avec. 

Si un pirate souffre d’une baisse de régime et frôle la dépression, Nicolas Pothier saura vous le remettre sur pied. C’est le cas de Romuald dont le moral est au plus bas, la faute au Capitaine et son encombrante lubie des bouquins. En effet, à défaut d’or, les cales de la Kouklamou sont remplies de bouquins, sans compter que l’équipage s’est, à son tour, pris de passion pour la lecture. Bien évidemment, tout cela a le don de taper sur le système de Romuald et de lui foutre en l’air son moral, déjà fragile. Heureusement, le passé du Capitaine refait surface et un mystérieux testament amène l’équipage à partir, une nouvelle fois, en quête d’un potentiel et alléchant trésor. Quel bonheur que de retrouver cette galerie de personnages tous plus barrés les uns que les autres. Avec Les Têtes de Vô, Nicolas Pothier livre une nouvelle grande aventure en nous embarquant dans une chasse au trésor délirante à l’humour absurde et aux références complètement loufoques. Nicolas Pothier joue sans complexe avec la langue française si bien que les dialogues sont déjantés et les jeux de mots fusent littéralement d’une case à l’autre, offrant différents niveaux de lecture.

Ratafia, Les Têtes de Vô, Glénat
Ratafia, Les Têtes de Vô, Glénat
Ratafia, Les Têtes de Vô, Glénat
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Ratafia, Les Têtes de Vô, Glénat
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Ratafia, Les Têtes de Vô, Glénat
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Ratafia, Les Têtes de Vô, Glénat
Ratafia, Les Têtes de Vô, Glénat
Ratafia, Les Têtes de Vô, Glénat
 

Graphiquement, le dessin de Johan Pilet est des plus convaincants. Son style, à la fois dynamique et nerveux, lui permet de rester fidèle à l’univers graphique de la série et il entretient avec maestria l’esprit totalement barré de la série pirate la plus déjantée des mers ! Ses personnages sont toujours aussi graphiquement loufoques et mention spéciale, évidemment, aux caricatures inspirées par d’autres personnages célèbres de la BD. 

Ratafia, est une série que l’on aime énormément et ce nouvel opus ne déroge pas à la règle. Les Têtes de Vô mêle habilement grande aventure et humour décalé. À l’occasion la parution de ce huitième tome, l’ensemble de la série est réédité, chaque album bénéficiant d’un cahier graphique inédit.

 

  

Ratafia #8
Les Têtes de Vô
48 pages
Nicolas Pothier – Johan Pilet
Glénat / Vent d’Ouest
Parution : 14 mars 2018

1 réaction sur “ Ratafia #8, la critique ”

  1. Ping Ratafia Delirium #1, la critique | une Case en plus

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