Rumiko Takahashi, Grand Prix du 46e Festival d’Angoulême !

Rumiko Takahashi élue 46e Grand Prix de la Ville d’Angoulême
Autoportait de Rumiko Takahashi

Rumiko Takahashi, l’autrice de Ranma ½, Urusei Yatsura (i.e Lamu) ou encore Maison Ikkoku (i.e Juliette, je t’aime !), est élue 46e Grand Prix de la Ville d’Angoulême ! 

Une récompense qui vient couronner l’œuvre d’une artiste accomplie, adulée par des fans du monde entier. Pourtant rien ne prédisposait Rumiko Takahashi à la carrière de mangaka… Durant ses études à l’université de Tokyo, la jeune femme s’inscrit presque par hasard à un cours du soir fondé et animé par Kazuo Koike, le scénariste de Lone Wolf & Cub. Elle réalise alors en parallèle quelques publications en amateur.

Elle débute sa carrière professionnelle en 1978 dans le magazine Shônen Sunday où, après plusieurs récits courts, elle lance Urusei Yatsura (18 tomes, disponibles chez Glénat), sa première grande série humoristique qui met notamment en scène Lamu, la fille du chef d’une bande d’extraterrestres ayant eu la curieuse idée d’envahir notre planète. La série est produite en version animée sous le titre Lamu, diffusée en France à partir de 1988 sur TF1, dans le Club Dorothée.

En 1980, dans le magazine Big Comic Spirits, Takahashi commence Maison Ikkoku (disponible chez Tonkam), une grande saga romantique mettant en scène Juliette (dans sa version française), une jolie veuve de 22 ans, tenancière de la résidence Ikkoku. La série animée est diffusée l’année suivante, toujours dans le Club Dorothée, sous le titre Juliette, je t’aime.

Avec Mermaid Forest en 1987, Takahashi aborde un registre plus dramatique, nous contant la sombre destinée de l’immortel Yuta (1 volume, disponible chez Glénat). 

Rumiko Takahashi élue 46e Grand Prix de la Ville d’Angoulême Mais son plus grand succès est sans conteste Ranma 1/2, série démarrée également en 1987 et aujourd’hui devenue culte. Le manga, cocktail détonnant de gags, quiproquos et combats d’arts martiaux, offre également une réflexion inédite et subtile sur la notion de genre. Publié entre février 1994 et septembre 2002 et actuellement en cours de réédition, Ranma 1/2 s’affirme comme l’un des titres emblématiques du catalogue Glénat Manga et l’un de ses premiers grands succès. 

Parallèlement, Takahashi publie dans l’hebdomadaire Young Sunday plusieurs récits repris en français par Tonkam sous les titres Le Chien de mon patron (2004), La Tragédie de P. (2004) et Un bouquet de fleurs rouges (2007). De 1996 à 2008, pour l’hebdomadaire Shônen Sunday, elle élabore InuYasha, sa série la plus ambitieuse et la plus éclectique – 56 volumes ! – mêlant l’heroic fantasy et la romance, l’horreur et la fiction historique. Cette saga au long cours paraît chez Kana à partir de 2002.

Sa dernière œuvre, Rinne, est actuellement publiée en France chez Kaze.

Reconnue dans le monde entier, l’œuvre prolifique de Rumiko Takahashi a fait rire et rêver des générations de lecteurs et a participé pour une part essentielle à la reconnaissance de la bande dessinée japonaise en occident. Son élection, aujourd’hui, au titre de Grand Prix de la Ville d’Angoulême représente donc un double événement, tant pour le manga que pour la représentation des autrices de bande dessinée, puisqu’il s’agit de la troisième fois seulement – après Florence Cestac (Grand Prix, 2000) et Claire Bretécher (Grand prix du 10e anniversaire, 1983) – que le Grand Prix est décerné à une femme.

 

1 réaction sur “ Rumiko Takahashi, Grand Prix du 46e Festival d’Angoulême ! ”

  1. Ping Emmanuel Guibert, Grand Prix du 47e Festival d'Angoulême ! | une Case en plus

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