Avec une régularité de métronomes, les éditions Delcourt publient le 19ème album de Sillage signé par le duo Jean-David Morvan et Philippe Buchet.
Sillage est confronté à sa première décision de convoi indépendant : doit-il accueillir en son sein deux représentants d’une espèce pourchassée par les troupes de choc de la Constituante et présentée comme l’une des pires menaces de tout l’univers ? Cette espèce serait capable de maîtriser le temps. Voilà un pouvoir dont Nävis et Bobo, qui traquent le voleur de l’ornosphère, auraient bien besoin.
En publiant un album par an, il arrive que certains albums de Sillage soit moins bons. C’est malheureusement le cas avec Temps mort qui voit l’héroïne Nävis confronté à deux êtres, les derniers de leur espèce, capables d’arrêter le temps. L’idée est plutôt originale et Jean-David Morvan signe un début de récit tonitruant en tuant tous ses personnages dès la deuxième page, et pourtant la complexité du scénario et la présence d’un trop grand nombres de flashbacks qui entrecoupent le récit brouillent les pistes et apportent beaucoup de complexité et ont tendance à perdre le lecteur. Ces flashbacks raisonnent avec le titre de l’album et entrainent un manque de rythme dans ce récit qui manque aussi cruellement d’actions excepté le début marquant de l’album.
Aux dessins, Philippe Buchet assure toujours. Le dessinateur manie de mains de maitre son héroïne qu’il connait évidemment par coeur. On aime beaucoup !
Sans vouloir dévoiler le contenu de l’album, Temps mort est l’occasion pour les auteurs de développer de nouvelles capacités surprenantes à Nävis, ce qui laisse entrevoir de nouvelles possibilités scénaristiques. Mais avouons-le, on est loin des tous premiers épisodes cultes de la série… Alors à quand un retour aux sources ?
Sillage #19
Temps mort
48 pages
Jean-David Morvan – Philippe Buchet
Delcourt
Parution : 19 octobre 2016
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