Warship Jolly Roger #1, la critique

Warship Jolly Roger - CouvertureSylvain Runberg et Miki Montlló signent Warship Jolly Roger une nouvelle série de science-fiction explosive…

John T. Munro, ancien officier émérite de la Confédération qui regroupe l’Humanité, maintenant éparpillée aux quatre coins de la galaxie, est aujourd’hui considéré comme un criminel de guerre. Un homme d’honneur qui n’a fait qu’obéir aux ordres de son état-major, à savoir raser une ville tenue par des rebelles indépendantistes, sans tenir compte des civils qui étaient bloqués entre deux feux et servaient de boucliers humains aux rebelles. John T. Munro, lâché par le gouvernement du président Vexton, qui avait pourtant donné personnellement l’ordre à Munro de bombarder la ville, a été reconnu ensuite comme seul responsable, condamné à la prison à perpétuité et voué à la honte publique, sans espoir de revoir un jour sa femme et ses enfants. Une mutinerie organisée par des chefs rebelles emprisonnés sera l’occasion pour Munro de s’échapper deux ans plus tard du centre pénitencier dans lequel il purge sa peine. Cette fois les ordres présidentiels sont clairs : Munro doit mourir, et ses compagnons de fuite (une femme rebelle, un contrebandier dépolitisé, un ado mutique qui est aussi un petit génie de la robotique) aussi.

Les auteurs signent un space opera explosif de la première à la dernière page. A la fois surprenant et prenant, Warship Jolly Roger ne laisse pas indifférent.

Le scénario de Sylvain Runberg est très bien ficelé. Sans temps morts. Dès les premières pages, le lecteur se trouve au milieu des tirs et des bombes… Pour tout dire, au début de l’histoire, on se demande un peu quelle est la direction choisie… puis de fil en aiguille, Sylvain Runberg dévoile et développe son intrigue. Alors tout s’emballe, on détient tous les tenants et les aboutissants qui ont mené le « héros » John T. Munro là où il en est. Et on adhère. Un vrai space opera efficace et dynamique (ça explose à presque toutes les pages !) qui entraine 4 individus, ne se connaissant pas du départ, dans une fuite et une vengeance sans merci.  Sylvain Runberg met en place son intrigue et définit les rôles des personnages principaux de façon claire et très efficace.

Warship Jolly Roger - Page 3

 

Côté dessins, de prime abord, on se retrouve surpris. Surpris par un graphisme qui allie réalisme et futurisme. Puis le style aussi étonne. On le comprend mieux lorsque l’on sait que Miki Montllo, qui signe ici son premier vrai album comme dessinateur (après une participation au graphisme d’un tome de la série Orbital) a été illustrateur pour l’animation et les jeux vidéo. Un style dynamique qui apporte beaucoup de fluidité au scénario et aux scènes d’actions. De plus, Miki Montllo gère la mise en couleur de l’album et parvient à créer une ambiance idéale à  un space opera.

Avec Warship Jolly Roger, Sylvain Runberg et Miki Montllo signent une BD de science-fiction efficace. Ce premier tome laisse augurer d’une suite plutôt palpitante.

 

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